Regards dans le temps - Partie 13-16

L'économie mondiale a connu deux crises pétrolières dans les années 1970, poussant ainsi les pays à se concentrer sur la réduction de leur dépendance au pétrole et à réévaluer leurs politiques énergétiques.

Dans ces conditions, le Japon, au cours des années 1980, privilégiait les sources d'énergie alternatives telles que le gaz naturel dans le cadre de sa politique nationale, tandis que Yamaha, croyant que les pompes à chaleur à gaz (GHP) et les climatiseurs constituaient des débouchés très prometteurs, se lança dans ce secteur.

Par la suite, le protocole de Kyoto fut adopté lors de la Conférence des Parties 3 en 1997 dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre. C'est à partir de cette évolution que Yamaha eut l'idée novatrice d'utiliser le CO2 comme ressource et commença ses activités dans le domaine de la biotechnologie.

Bien que ces deux initiatives aient finalement été abandonnées en raison de changements dans la politique gouvernementale et de l'évolution de l'industrie et de la gestion des entreprises, elles sont la preuve que l’entreprise est consciente des problèmes auxquels la société est confrontée et continue de démontrer un esprit pionnier dans ses efforts pour les résoudre.

la moto tout terrain DT-1 connaît un succès mondial 

De nombreux véhicules Yamaha, des motoneiges et motos tout terrain aux VTT/VHR d’agrément, en passant par les motomarines et bateaux à propulsion par jet, ont trouvé leur inspiration en Amérique du Nord, façonnés par les vastes terres et les eaux étendues du continent.

La très populaire moto tout terrain DT-1, sortie en 1968, était un modèle qui mêlait parfaitement la culture moto américaine et les plaisirs de la conduite avec le savoir-faire de Yamaha. À l'époque, les ventes annuelles de motos tout terrain aux États-Unis se chiffraient à quelque 4 000 unités, mais le DT-1 à lui seul s'était complètement vendu avec un impressionnant 12 000 unités, et sa popularité s'est rapidement étendue à l'Europe et au Japon.

Issu des vastes étendues des États-Unis, l'esprit libre de plaisir qu'il incarnait s'est ensuite intégré aux nombreuses valeurs diverses qui se cachent derrière le style unique de Yamaha.

 

Parallèlement à l'ouverture en 1974 de son complexe récréatif de Tsumagoi, Yamaha a sorti la voiture terrestre (« land car » en anglais) OT11 pour couvrir de courtes distances dans l'enceinte de l'installation.

Yamaha a ensuite lancé sa première voiturette de golf, la YG292, l'année suivante, laquelle se reposait sur l'OT11.

La commercialisation subséquente d’une voiture de golf s'est faite dans un but précis, car on espérait que le développement d'une voiture terrestre dans un premier temps permettrait d'accumuler ultérieurement des connaissances sur les systèmes de contrôle électronique, les nouveaux mécanismes et les méthodes permettant de faciliter le fonctionnement. On pouvait ensuite l’adapter en vue de son utilisation dans d'autres activités commerciales.

Comme prévu, les voiturettes de golf issues du projet de voiture terrestre ont donné lieu à des développements tels que les systèmes de conduite automatique guidés par induction électromagnétique et plusieurs autres technologies qui ouvrent la voie à de nouvelles possibilités.

Au fur et à mesure que l'activité de Yamaha s'est développée et que les modèles en production se sont diversifiés dans les années 1970, la société cherchait à rationaliser la production dans ses usines, entreprenant à cette fin des efforts de recherche et développement sur les robots industriels.

C'est donc en 1976 que Yamaha commercialise son premier robot et en commence la vente aux entreprises.

La gamme de machines industrielles de Yamaha s'est ensuite étendue pour englober les robots cartésiens, les robots SCARA et les techniques de montage en surface. En effet, l'expertise de pointe en robotique acquise grâce à ces initiatives a permis à Yamaha de jeter les bases de son avenir.